L’impossible exil du Docteur Mabuse
Un film d'Alain Deneault Montage et prise de son : Olivier Charasson Les productions Valences France - 2006
À travers ces trois périodes, ce qui reste, c’est l’effet d’une doxa ou d’atavismes qui ne sont pas ceux des ignorants et des démunis dont parle Platon, mais des élites dirigeantes et autres têtes d’affiche, qu’elles soient légitimes, décadentes ou corrompues. Ces élites sont mues par des forces négatives de l’histoire que la criminologie, l’économie ou la psychanalyse traduisent sans jamais toutefois arriver à en signaler l’essence. Mabuse, le personnage, est l’incarnation de ce problème.
Les trois films que Fritz Lang a réalisés autour du personnage de Mabuse – en 1922, en 1933 et en 1960 – traversent trois moments importants de l’histoire allemande : l’inflation du début des années vingt, l’avènement du nazisme et la création d’une Allemagne fédérale pacifiée mais hantée par le passé. Mabuse accompagne ces trois périodes pour témoigner de ce qui change, et de ce qui reste.
Source: Page Vimeo d’Olivier Charasson
Projections
- La Nuit de la philosophie, Montréal, 2009.
- Festival international des films sur l’art (FIFA), 25e édition, Section : « Paradis artificiel. Derrière la caméra », Montréal, 2007.
- Colloque : Weimar en exil. Écriture et engagement chez les émigrés allemands, Université de Montréal, Centre canadien d’études allemandes et européennes, 2007.
Paradis Fiscaux, je ne savais pas que je savais
Un remix vidéo politique sur les références aux paradis fiscaux dans les arts
Réalisation et montage : Alexandre Gingras
Son (mix) : Mélanie Frisoli
Narration et idéateur : Alain Deneault
C’est l’histoire d’un symptôme : depuis des décennies, les fictions cinématographiques produites à Hollywood, tout comme de nombreuses bandes dessinées belges ou les romans de gare publiés à New York ou à Paris, sans parler de productions autres, inscrivent les paradis fiscaux dans leurs intrigues. Pourquoi ? Rarement pour informer le public de leur réalité et encore moins pour le mobiliser politiquement sur cette question, mais parce que ceux à qui sont destinés ces œuvres sont eux-mêmes intuitivement conscients du phénomène et requièrent qu’il en soit fait état dans les intrigues. Par souci de vraisemblance, il faut faire état de l’existence des paradis fiscaux dans les scenarios, sans quoi les spectateurs, à raison, ne les prendraient pas au sérieux ou perdraient tout simplement le fil.
Comment croire en le sérieux d’une histoire qui relate les tribulations d’un responsable politique corrompu, d’un baron de la drogue, d’une trafiquante de matières dangereuses ou d’un vendeur d’armes si ces personnages ne recourent pas aux paradis fiscaux et autres législations de complaisance ? Ces productions esthétiques de qualité diverses sont le révélateur d’un état de conscience.
Paradis fiscaux : Je ne savais pas que je savais se présente comme une invitation à en tenir compte afin que soit engagée sans ambages, mais cette fois sur un mode critique et politique, une mobilisation publique contre les législations de complaisance et les nombreux torts qu’elles occasionnent.
D’après l’essai Offshore. Paradis fiscaux et souveraineté criminelle d’Alain Deneault.
Source: Page Vimeo de Les Alters Citoyens
Projection à la soirée «Court critique» au Festival du Nouveau Cinéma – 2014
De la vraisemblance à la banalisation : les paradis fiscaux au cinéma
Un dossier dirigé par Alain Deneault Décembre 2018 Vol.5 I Nº. 9
Panorama-Cinéma
Paradis fiscaux : Levez le voile !
Un film d'Alain D'Eer Recherche et narration : Alain Deneault Caméra : Olivier A. Dubois Montage : Francis Gagnon Animations : François Mercier
Inspirée d’une conférence du professeur-chercheur Alain Deneault, cette capsule web d’une vingtaine de minutes démystifie les paradis fiscaux.
Réels fléaux de nos économies, de nos sociétés et des finances publiques, les paradis fiscaux seront décortiqués et expliqués simplement. Que sont-ils? En quoi posent-ils problème? Sur quels artifices juridiques reposent-ils? Vous comprendrez les mécanismes qui permettent aux compagnies et aux particuliers les mieux nantis de s’enrichir toujours plus au détriment de l’ensemble des citoyen-ne-s.
L’utilisation de paradis fiscaux a des effets néfastes sur tous et toutes, ils accentuent les inégalités, compromettent le juste partage de la richesse collective et la pérennité du bien commun.
Source : CSD (Centrale des syndicats démocratiques)